Clignant des yeux, plissant les paupières, contractant un instant la mâchoire, je venais d’avoir une absence. Ma tête entre mes mains, la révélant en regardant autour de moi. Soupirant en me rappelant finalement que j’étais dans la salle d’attente d’un cabinet médical. Dévisageant une autre patiente qui avait mis une de ces mains sur mon épaule, lui souriant.
-Oui, ce n’est rien… Juste une migraine passagère...
Me voulant rassurante, je venais de mentir, cachant que je venais d’oublier et de rester immobile tel un pantin pendant presque une heure. J’avais beau me creuser la cervelle, jamais je me souvenais de ce qui m’arrive pendant une absence et là c’était la même chose. Malgré le faite que je sois venue de bonne heure, il y avait à mon arrivée trois personnes et à présent que cette dame avant moi. Il n’y avait plus qu’à prendre son mal en patience. Pourquoi n’avais-je pas simplement appeler pour prendre rendez-vous ? Une chose est sûr je devais parler de mes absences, trouver une solution. Même si cela ne faisait pas longtemps que j’étais sur l’île, j’avais cette impression que mes crises étaient plus longues, plus régulière.
-Allez y passer devant, vous semblez en avoir plus besoin que moi.
-Vous êtes sûr ?
-Oui, allez-y !
-Merci…
J’étais touchée décidément les gens de cette île avec un grand sens de solidarité et avait la main sur le cœur. Me levant prenant mon sac à main et me dirigeant vers la porte ou attendait le médecin, lui serrant la main du médecin pour ensuite m’installer à son bureau.
-Je vous ai ramené une copie de mon dossier médicale, voici mon assurance et ma pièce d’identité…
Sans perdre un instant je lui donnais ma pièce d’identité et sortie de mon sac une pochette qui lui était destinée, dedans il y avait plusieurs documents, scanner, IRM, rapport de visite… Ainsi qu’une clé USB qui renferme tout mon dossier qui était tout de même aussi gros qu’un gros bouquins. Un peu nerveuse, assise bien droite, en croisant son regard tel un bon soldat je repris la parole.
-Je suis venue vous voir car j’ai des absences dû à un traumatisme crânien et depuis mon arrivée il y a moins d’une semaine mes absences sont plus fréquentes et plus longues… Voulez-vous que je détaille mon ressentie au moment de ces absences où voulez-vous d’abord savoir ce qui a causé mon traumatisme et toutes les conclusions médicales ?
"Le propre d'un grand caractère est de ne calculer les difficultés que pour les vaincre."Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville
Une matinée de visite au cabinet parmi tant d'autres, j'étais plutôt perturbée par tout ce qui m'arrivait mais maintenant que j'avais un garde d corps grâce à Hector, je me sentais plutôt rassurée dans mes gestes et déplacements quotidiens.
Une femme se leva prenant son sac à main et se dirigeant vers moi, je lui serrais la main l'invitant à s'installer à mon bureau.
-Je vous ai ramené une copie de mon dossier médical, voici mon assurance et ma pièce d’identité…
Sans perdre un instant elle me remit les documents ainsi qu'une pochette, dedans il y avait plusieurs documents, scanner, IRM, rapport de visite… Ainsi qu’une clé USB qui renferme tout son dossier. Un peu nerveuse, assise bien droite, elle reprit la parole.
-Je suis venue vous voir car j’ai des absences dû à un traumatisme crânien et depuis mon arrivée il y a moins d’une semaine mes absences sont plus fréquentes et plus longues… Voulez-vous que je détaille mon ressentie au moment de ces absences où voulez-vous d’abord savoir ce qui a causé mon traumatisme et toutes les conclusions médicales ?
Je la regardais et je fus tentée de lui demander si elle comptait m'apprendre mon métier mais cette femme était visiblement mal à l'aise et je ne désirais pas lui déclencher de panique en supplément.
Nous allons commencer par les gestes de base si vous le permettez. Venez vous allonger sur la table d'auscultation.
Je pris le temps de l'examiner en écoutant attentivement son coeur et ses poumons et visiblement aucun souci de ce côté ci. Je lui pris sa tension et elle était plutôt bonne, rien à redire. Au tests des réflexes elle était aussi en parfait contrôle. Je lui demandais poliment de se rhabiller et de reprendre sa place face à moi. Je la regardais et je décidais d'être assez claire.
Je ne peux et ne pourrais certainement pas vous dire ce qu'il vous arrive si je ne connais pas votre dossier, il me faudra donc l'étudier un peu. Mais en ce qui concerne votre traumatisme, je vois que vous avez fait tout le nécessaire pour les soins. Je vais donc vous demander les causes de ce traumatismes avant toutes choses. Cela me permettra de mieux vous cerner
Nerveuse, cela devait faire bien des année que je n’étais pas aller chez un médecin. A vrai mis à part le médecin de l’armée c’était ma première fois que j’allais chez un médecin de ville depuis mon départ anticipé de l’armée. Surment gênée de devoir me dévoilé et parler de moi. Avec un médecin c’était toujours intime, les même questions. Sauf que généralement c’est quelqu’un que vous connaissez. Dans ce cas de figure elle était une parfaite inconnue, comme moi je devais être une patiente lama. Hochant la tête en guide d’approbation, docile, m’exécutant à chacune de ces demandes. La laissant m’ausculter, grimaçant lorsqu’elle mit son stéthoscope glacial dans le dos. Après son examen physique et palpable fini, nous retournons à son bureau. Écoutant ses paroles, j’avais fait tout ce qu’il faut pour être soigné pour deux raisons, l’une je pensais quand me rétablissant vite je pourrais être réintégrer ! L’autre raison c’est que puisse que j’étais cloué au lit et enfermé dans un établissement spécial impossible de s’échapper en prenant la poudre escampette.
-La cause du traumatisme est dû à l’effondrement d’un plafond sur moi, suite à une attaque terroriste d’une base militaire.
Directe, franche, impassible. Je venais de répondre à sa question comme si je répondais à un sergent instructeur. Pour moi c’était le meilleure chose à faire. Peut-être venais-je de la choquée ? Encore une mauvaise habitude tenace. Peut être qu’il valait mieux que je la considère comme ces hommes et femmes qui m’avaient remis sur pied. Surtout qu’en plus c’était moi qui était venu à elle. Certes je comprenais qu’elle ne puisse pas me répondre et que le processus allait être long, mais peut-être commençais-je à peine à réalisé le diagnostic qu’on m’a dit il y a presque un an. Baissant les yeux avant de reprendre.
-A vrai dire je me souviens que de quelques détails quand c’est arrivé. Le reste je le sais grâce aux rapports…
Me souvenant le résumé que j’avais fait au médecin psychologue qui devait statuer sur mon cas. A ce moment certaines image me revenue en tête. Me rappelant que j’étais de garde, c’était mon tour de ronde quand les premiers attaque aux missiles ont touché la base. C’est moi qui est pris le commandement et organiser l’évacuation de tout le monde… Alors que l’attaque s’intensifier, tout le bâtiment trembla puis le noir absolu. Plus rien, ni sensation, ni son, ni odeur, rien de rien.
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