La légende :
On connaît tous plus ou moins les grandes lignes de l’Histoire. Mon histoire. Un roi d’une grande île, connu sous le nom de Crète, qui manqua à sa parole envers le dieu des mers et des océans, qui pour se venger, donna à la reine, une passion contre nature avec un taureau blanc. De cette union, née la malédiction de Poséidon, le Minotaure. Et le roi, honteux, fit construire une immense prison sous son propre palais pour m’y enfermer. Un Labyrinthe. Et chaque année, sept Athéniens et sept Athéniennes, me furent sacrifier. Et cela dura jusqu’à ce qu’un héros grec, un fils de Poséidon en plus, vint mettre un terme à tout cela et être acclamé en héros. Une bien belle histoire ? Mais qui connaît les détails ? Qui arrive encore à lire entre les lignes de nos jours pour connaître la vérité ? Moi, j’y étais, et je vais tout vous raconter. Profitez-en bien, car je ne vais pas le répéter, j’ai horreur de ça et je déteste encore plus, raconter ma vie et parler autant…
La promesse :
Minos, qui peut être considéré comme mon beau-père, mais qui en réalité n’a jamais assumer ce rôle, voulu légitimer son règne sur la Crète. De ce que j’avais compris, il passa un accord avec Poséidon. Si le dieu l’aidait, Minos lui offrirait le plus bel animal de l’île en sacrifice. Alors, Poséidon fit sortir des eaux un magnifique taureau blanc, et lui a dit « Quand tu seras roi, tu sacrifieras cette bête. » Le peuple en voyant l’animal, reconnurent en Minos leur roi. Et ce crétin, imbus de lui-même et flatter d’avoir gagné une telle popularité, ne voulut pas tuer l’animal. Il aurait dû. Au lieu de cela, il garda pour lui le taureau blanc, et sacrifia une autre bestiole à la place. Mais Poséidon, courroucer, n’allait pas passer un tel affront.
La malédiction :
Comme dans la légende, Poséidon fit insuffler à la reine Pasiphaé un désir contre nature pour le taureau sacré. Et cette dernière, pour arriver à ses fins, demanda l’aide d’une tête d’ampoule de l’époque, un certain Dédale. Un gars bizarre de ce que j’ai compris aussi, mais on ne va pas s’attarder sur lui et son morveux. Cette espèce d’inventeur fou construisit une vache en bois qui servit à al reine de déguisement et de… Enfin voilà vous aurez compris. Et c’est ainsi que je suis né. Très gaie tout cela non ? Alors, imaginez mon enfance, ce que j’ai dû ressentir. J’étais le fruit d’un amour des plus répugnant. Même moi, ça me dégoûte. Tout le monde avait peur de moi et se sauvait quand ils ne prenaient pas les jambes à leur coup. Minos avait tellement honte de moi, qu’il fit son maximum pour me cacher dans son immense Palais de Knossos. Mais la seule personne à m’accorder de l’amour et de l’intention, fut ma mère. On la disait sorcière, malgré cela, elle s’occupa de moi. Elle me nourrissait et tenta de me donner une éducation comme un gosse normal. Toutefois, cela n’allait pas durer.
Règne de Terreur :
Grandissant, je posais de plus en plus de questions. Pourquoi on me détestait, pourquoi mon physique ne ressemblait pas à celui des autres, etc. Comme dit juste avant, tout le monde me fuyait. Et même ma mère devenait distante, ne voulant plus me voir. Mais je pense qu’en réalité, avec le temps, cela devenait trop lourd pour elle, et au final, je devenais aussi une honte et un fardeau pour elle. Mon dernier réconfort, fut ma sœur Arianne. Elle était curieuse et aimait jouer. On discutait, on rigolait, elle m’aidait à découvrir l’île en cachette. Jusqu’à… Je ne me souviens plus trop comment ça, c’était passer, mais… J’avais commis mon premier meurtre. Une personne haut place à la cour de Minos, s’en était pris à moi. Il ne supportait plus de m’entendre me lamenter comme quoi, je ne voyais plus ma mère. Alors, il me révéla tout sur mes origines. Ne voulant pas le croire, je viens à m’emporter et à le tuer. Minos, devint furieux et prit une décision radicale à mon encontre. Une décision, dont personne ne s’était opposé.
La prison éternelle :
Pendant ce qui me semblait durer un siècle, je m’étais retrouvé enchaîner dans une cellule. Traiter pire qu’un animal, on me donnait… Non, on me jetait en pleine gueule la nourriture et l’eau. Le peu que j’avais, je l’eus perdu. Les autres commettaient des crimes bien plus atroces, mais vue ma nature…. De toute façon, je n’avais jamais espéré un avenir radieux, mais pas à ce point. En tout cas, je ne restais pas dans cette situation indéfiniment. Alors que je croyais finir mes jours ici, à moisir et finir en poussières, une troupe de soldats crétois, ou crétins plutôt, vint me chercher. Tirant sur mes grosses chaînes, ils me traînèrent ailleurs, dans un complexe que je n’avais jamais vu, se trouvant pile sous le palais. Au début impressionner, je compris rapidement qu’il s’agissait en réalité d’une prison plus grande que la précédente. Et malgré ma résistance, j’en fus condamné à y résister.
Vous voulez savoir ce que cela fait de vivre dans un fichu Labyrinthe ? C’était à devenir fou ! À perdre le peu d’humanité qu’il nous reste. Le temps ne passait pas de la même manière. Impossible de savoir s’il faisait jour ou nuit, si un jour, une semaine ou mois s’était écouler. On passe ses journées à tourner en rond, à chercher une issue sans y arriver. Tous ces couloirs, ces pièces qui se ressemblaient… J’avais beau y passer dix ou cent fois, je ne m’y retrouvais jamais. Et la solitude qui devenait pesante…. Le moindre bruit qui faisait sursauter, le son qu’on prenait pour une voix…. Au début, je ne voulais pas perdre la raison, et trouver une solution. Mais à la longue… La folie finit par guetter.
Seul, perdu pendant une éternité, je finissais par perdre espoir. Sans oublier la faim qui me tiraillait. Mais tout changea quand j’eus l’arriver de mes premiers visiteurs. Des humains, hommes et femmes perdus avec moi. Les avais-je tués ? Non, mon premier meurtre ne fut qu’un accident et envers ces gens, je cherchais à leur parler, à leur demander de l’aide. Je vous l’assure. Malgré tout, ces derniers eurent quand même peur en me voyant. S’ils ne mourraient pas littéralement devant moi de frayeur, les autres finirent par se perdre et mourir à leur tour de faim et de soif, me condamnant à nouveau à rester seul. Au départ, je me débrouillais, je faisais de mon mieux pour ne pas devenir cette bête que l’humanité et les dieux voyaient en moi. Mais l’instinct de survie finit toujours par prendre dessus. Me sentant mourir, la viande de ces visiteurs dans les couloirs me donnait de plus en plus envie. Au départ intouchable, elle me tentait. La faim me poussa donc à commettre l’acte qui termina ma transformation.
La bête du Labyrinthe :
Il pouvait se passer une dizaine voire une centaine d’années encore, je m’en fichais. Le Minotaure maintenant ne se battait plus que pour survivre. On ne m’avait jamais considéré comme un des humains, ni un dieu ou un animal. Je n’étais qu’un monstre de cauchemar et j’avais fini par accepter ce rôle. Alors, chaque visiteur devenait ma nouvelle victime. C’était soit ça, soit la mort et cette dernière ne voulait pas de moi. Par contre, certains furent armé d’une épée ou un couteau, voir une hache. Des tentatives de survies ou pour devenir un héros futile, car tous finirent dans mon estomac. Et ce train quotidien que j’eus adopté prit fin et ce de manière violente.
Le héros et la bête :
Je ne sus ce qu’il s’était passer que bien après. Sur le moment, tout était arriver bien vite. Alors que je dormais en plein cœur de mon immense demeure, on vint m’attaquer. N’ayant ni sentit sa présence ni entendu son approche, quelqu’un s’était jeter sur moi. J’eus beau me défendre, son attaque sournoise et lâche eut raison de moi. Sentant la lame se planter dans ma poitrine, la froideur de l’arme déchirait ma chair. La chaleur de mon sang poisseux coulant de ma plaie me fit bien comprendre qu’il était trop tard. Pourtant, loin d’accepter ce sort qui jadis, je l’aurais accepté en l’embrassant, j’optai pour une stratégie. En réalité, je me fis passer pour mort, m’écroulant lourdement sur le sol.
J’entendis mon agresseur faire machine arrière. Je lui laissai quelques minutes d’avance, avant de me relever. Son arme rougit par mon sang, laissa une longue trainée derrière elle, m’indiquant ce que je recherchais depuis si longtemps, le chemin de la sortie.
La liberté illusoire :
Je n’y croyais pas, j’avais enfin retrouvé ma liberté, j’étais sortie de ce fichu labyrinthe enfin !!! L’air frais qui m’était devenu maintenant si étrangère, me fit une sensation agréable. L’herbe sous mes sabots me caressait d’une tendresse dont j’avais oublié aussi. Heureux, je suis partie célébrer ma libération. Je pensais vivre ma vie, profiter de cette nouvelle vie pour devenir quelqu’un d’autre. Pour cela, je me nourrissais d’animaux chasser et de fruits principalement, et je vivais dans des grottes. Mais parfois, des voyageurs venaient me dérangeait, ainsi que d’idiots voulant se la jouer héros aussi. Des humains n’ayant pas fait long feu, toutefois ceci me conduisit à être à nouveau considérer comme une bête traquée.
La grande guerre :
Pour ce qui suit, j’avoue avoir du mal à m’en souvenir. Je sais que cela à un lien avec la guerre des dieux. En réalité, j’y es plus ou moins participer. L’ennui c’était que je me souviens quel dieu ou déesse ma tiré de ma cachette et pour quel camp je me suis battu. Me rappelle juste du chaos, de la mort et de la destruction. Un peu comme dans un rêve, où on est spectateur d’un truc tellement bizarre. Enfin, on était acteur car on n’avait aucun contrôle sur les événements, mais nous en sommes un peu acteur car on agit, sans comprendre pourquoi. Sans doute un des effets secondaires d’une longue vie d’enfermement, d’isolement et peut-être bien aussi à cause de ce machin aveuglant qui nous frappa tous au moment le plus décisive de la bataille.
Caelesti Island :
D’un coup, je me retrouvais ici, sur cette île peuplait d’êtres aussi particuliers que moi. Au début, je ne m’en faisais pas trop. Un peu amnésique, je vivais ce que j’avais toujours voulu vivre, l’existence normal d’un humain. Et oui, j’avais forme humaine, et seul mon Gamma en forme de tatouage me permettait de redevenir le Minotaure. Mais à l’époque je l’ignorais et je menais alors une existence plus paisible. Mais quand ma première transformation eut lieu, alors qu’on m’agressait dans une ruelle, alors tout me revenait peu à peu. Et autant vous dire que sur le plan émotif, j’en pris un coup. Paumé, et un peu en colère, je tente encore et toujours de m’intégrer dans cette nouvelle société, malgré ce passif qui me torture jour après jour…
Et concernant cette guerre des dieux ? Et bien disons qu'officiellement, je suis les Gardens. Mais en réalité, je suis plus neutre dans ce stupide conflit qui n'était pas le miens. Peut-être qu'un jour je trancherais, mais pour l'instant, je cherche une fois de plus à survivre.