Mes parents furent strict, quand j'étais à l'école, m'ajoutant des matières comme la cuisine, la musique, les arts martiaux, etc. Il fallait que je sois bien partout. Néanmoins ils m'ont toujours apporté de l'amour, de la douceur et du soutien. Ils m'ont appris à avoir confiance en moi et à assumer mes choix. Ils ont mis un point d'honneur à faire en sorte que je sois toujours honnête et à leur parler lorsque j'avais des soucis. A l'inverse, quand mes parents se sentaient mal, je les entourais toujours de mes bras pour leur montrer qu'ils n'étaient pas seuls et que je savais tout les efforts qu'ils devaient faire au quotidien.
En primaire je ne parlais pas aux autres élèves de ma classe, cela ne surpris personne. Mes camarades faisaient de même. Nous étions tous tellement focalisés sur les matières que l'on nous enseignaient que la seule personne que l'on remarquait était le professeur. Je suis même sur qu'aucun d'entre nous ne saurait dire ne serait-ce que le nom d'une seule personne dans la classe à part le sien et celui du professeur enseignant sa matière. Nous voulions tous démarrer notre scolarité brillamment. Tous les soirs à la maison nous jouions à des jeux de sociétés mes parents et moi après avoir fais mes devoirs et fini mes autres cours optionnels. A cette époque je n'avais que trois cours de ce type. Nous mangions tout les soirs ensemble, en discutant de tout et de rien. Il nous arriver parfois même d'avoir un fou-rire général. "Tu es trop mignonne mon adorable enfant." Me disaient-ils en riant et me serrant dans leur bras remplis d'amour. Le soir mes parents me bordaient et soit me lisaient une histoire, soit me faisaient relire les cours du jour avec eux.
Au collège j'étais avec les mêmes camarades de classe qu'au primaire, enfin je crois. Cette classe ressemblait en tout point à celle que j'avais avant. Il n'y avait aucun bruit, aucun fond sonore. On entendait qu'une voix, celle du professeur qui fait son cours. Les seuls fois que l'on remarquait que nous n'étions pas seuls dans la classe avec le professeur était quand une personne répondait à des questions du professeur. C'est ceci et les différents exposés groupés qui nous faisaient prendre conscience des autres. Même si nous ne discutions pas de nous mais des sujets d'exposés, nous apprenions au moins l'intelligence et la volonté de chacun ainsi que la confiance en sois de l'un et l'autre. C'est tout de même à cette époque que toute la classe eu appris à retenir les noms et visages de chacun, ce qui disons-nous était tout de même pratique lors de ces fameux exposés groupés, rien que pour savoir avec qui l'on devait le faire. J'avais quatre cours optionnels. Mes parents faisaient de leurs mieux pour rentrer tôt du travail. Certains soir ils étaient présents physiquement à mes côtés et d'autres je mangeais seule. Je ne leur en voulais pas et quand l'on pouvait se voir, je leur montrais qu'ils avaient et auraient toujours mon affection. Affection qu'ils me montraient toujours eux aussi. Quand ils n'étaient pas à mes côtés et que j'avais du mal à comprendre un devoir je leur écrivais un mot pour le leur dire le soir. Le lendemain matin mon mot était suivi d'un mot de leur part m'expliquant de leur mieux ce que je n'avais pas compris.
Au lycée tout à changé. Les élèves se sentaient plus libre de parler les uns avec les autres. C'est à cette période où l'on apprenait à se connaître, se comprendre entre nous. Nous savions plus les noms, prénoms et visage de ceux que l'on côtoyait. C'est à ce moment de ma vie où j'ai eu mes premiers amis et mes premiers amours. Malgré toute cette sociabilisation soudaine, je restais tout de même concentrée et assidue en cours. Le lycée m'a fait prendre conscience de moi-même et me faisait me sentir plus libre. Mes amis et moi sortions quelques soirs pour nous amuser, parfois pour travailler ensemble, d'autres pour manger et discuter de choses et d'autres. Mes parents savaient faire face aux difficultés. Lorsqu'un jour ils tombèrent malade de fatigue à force de trop travailler et de manger peu, ils restèrent à l'hôpital quelque temps puis à la maison pour être en meilleur conditions pour retournaient travailler. Ceci n'arriva qu'une fois, ils apprenaient vite de leurs erreurs et m'avaient appris à faire de même. Il se pouvait néanmoins que certains soirs je sois seule à la maison, mes parents ayant besoin de prendre des vacances en amoureux. Quant à moi je passais le plus souvent mes vacances avec mes amis et parfois mon petit ami du moment venait avec nous.
A mes 18 ans, l'agence MDI MODEL MANAGEMENT me prend sous son aile, ainsi que deux de mes amies. Après quelques années dans l'agence, mes amies et moi nous entendions de moins en moins. On avait du mal à se voir, même en travaillant dans la même société. Chaque fois que l'on se voyait on était en concurrence. L'une faisant plus de photos que l'autre, visitant plus d'autres endroits, étant la plus invitée à des festivités, etc.
A 28 ans je décide de changer d'agence et rejoins Model Directors. Pour fêter ses 30 ans, le patron de l'agence décida de nous emmener en vacance sur une île dont il venait tout juste d'apprendre l’existence. Celle-ci se nomme Caelesti Island. Au moment-même où nous la vîmes, nous tombèrent tous amoureux de l'endroit. Aucun de nous ne pouvait en détourner son regard, nous étions tous comme hypnotisés, envoûtés. Nous visitâmes les lieux, puis le patron s'arrêta devant un immeuble et nous dit de sa voix la plus solennel: "Regarder ce bâtiment, au moment même où je vous parle il est en train de devenir notre nouveau lieu de travail!" C'est ainsi que j'eu déménagé sur cette île.