J'ai rejoins le clan de : GARDEN / REBELLIOUS / HUMAIN
Je suis d'origine : GRECQUE
Belle Jensen
Perdue
Les médecins estimaient que j’étais guérie et que ma mémoire allait revenir au fil du temps. Ils ne pouvaient me garder plus longtemps. Mais combien de temps étais-je restée ici. Mon dernier souvenir remontait à mon adolescence et ensuite rien. Pourtant je devais bien avoir fait quelque chose, je ne pouvais pas avoir passé près de quinze ans dans un lit d’hôpital ?
Je préparais mon peu de bagage et je sortis dans la rue. Je ne savais pas où aller alors je décidais de marcher tout droit. Je découvrais un monde que je ne connaissais pas et dès lors qu’une autre personne croisait mon chemin, je m’écartais comme si un contact allait me faire disparaître.
La nuit arriva et je ne savais pas quoi faire, je me blottis au pied d’une façade, calée contre le mur et j’attendis. Des passants me jetèrent quelques pièces, je ne comprenais pas, je ne faisais pas l’aumône. Une brave dame me donna un morceau de pain et une bouteille d’eau. Je lui souris et me mis à dévorer le pain comme un mets succulent tellement j’avais faim. La fatigue finit par avoir raison de moi et je m’assoupis.
A mon réveil, un groupe de personne m’observait, je ramassais mes affaires sans les regarder en face et je repris mon chemin. J’errais au travers des rues sans destination précise, je regardais les différents bâtiments et je compris vite que je devais trouver un travail, n’importe quoi mais je devais oser demander sinon je ne m’en sortirais jamais et je vivrais sans cesse dans la rue. Je devais laisser de côté ma mémoire et me faire une vie ici.
C’est donc ainsi que je me mis à arpenter les rues en faisant un peu plus attention aux différentes vitrines. Pour moi le monde avait beaucoup changé mais je devais me plonger dedans afin de me faire ma propre place, ma propre identité et qui sait peut-être de nouveaux amis.
Je lézardais donc ainsi à admirer certaines vitrines car je découvrais des choses que je ne connaissais pas et certaines m’amusaient. Mais sans le paraître je cherchais un petit boulot ou au moins que quelqu’un m’offre un matelas à l’abri pour la nuit prochaine.
Quelle journée merveilleuse, l'astre solaire que je représentais brillait bien haut dans le ciel et, en plus de cela, ma journée précédente fut des plus agréables. Des clients sympathiques à la boutique, et quelques photos pour arrondir mes fins de mois. Certes, ce n'est pas comme si l'argent possédait un quelconque intérêt pour moi, néanmoins les humains ont toujours considérer que plus ils en possédaient, mieux ils pouvaient se sentir. Etrange réaction de leur part. Pourtant, ne leur avais-je pas offert le plus beau des cadeaux ? Celui de la vie et de l'amour ? Et non, cela ne semblait pas leur suffire, il leur en fallait plus, encore et encore plus. Les bras dans le dos, le sac tapant mes côtes, je marchais dans la rue, chantonnant comme une enfant. Aujourd'hui, les portes de la boutique resteraient fermées, pourquoi ? Car c'était mon jour de repos. Il le fallait bien paraît-il. Non sans devoir me faire violence, car oui, aider les gens était devenue autant une habitude qu'un besoin. Me rendre utile sur Terre était bien plus plaisant que de le faire là-haut… Si tant est que l'on puisse nous considérer comme nous trouvant dans le ciel. Je riais seule, amusée par l'idée même que les humains se faisaient de nous. Quelle tête devais-je avoir ? Des cheveux longs, noirs et raides… Une robe blanche et assise sur un nuage. Chacun pouvait voir en moi ce qu'il désirait. Physiquement, je n'étais guère plus différente d'eux, sauf sur un point, mon physique ne possédait pas de réelles fondations. Nous prenions la forme que ceux qui nous appelaient désiraient apparaître devant eux… Mais je divague.
M'arrêtant devant une vitrine je regardais une magnifique robe rouge, superbe, serrée à souhait et… Pas cher ! Aller Scarlett, on se fait plaisir comme une humaine lambda ? Quelques minutes plus tard je sortais de la boutique, le sac contenant ma robe en main, et toujours aussi souriante, rien n'aurait pu entacher ma journée. Ou pas. Les nuages qui se formèrent devant mes yeux prirent la forme d'une jeune femme, maigre, les cheveux sombres, et pourtant, son visage ne me semblait pas inconnu. Bizarre. Même mon frère me considérait comme étant particulièrement doué pour me souvenir des visages, sauf que là, c'était le blanc total. Ca ne se faisait peut-être pas, mais au bout de quelques minutes, je fini par l'aborder. Mon sourire jovial sur les lèvres écarlates, ma tête légèrement penchée sur le côté. Et les yeux écarquillés, il me fallait une réponse, je voulais en savoir plus sur elle. Comment était-ce réellement possible que je ne puisse plus me souvenir d'elle…
- Bonjour ! Excusez-moi mademoiselle mais… Nous ne nous sommes pas déjà rencontrées quelque part ? Votre visage me dit quelque chose…
La première réaction à avoir lorsqu'une folle vous saute dessus de cette manière dans la rue, est la plus simple dans de pareilles situations… On se sauve au hurlant, ou dans le pire des cas, on l'esquive en la fixant dans les yeux. Quelle serait sa décision ? La mienne était déjà prise. Il était simple de parler, mais plus difficile de le faire le ventre vide… Et puis… Une Déesse à tout de même besoin de manger n'est-ce pas ?
- Et puis zut… Ca vous tenterait de manger un morceau ? Vous me semblez… Affamée. Mon nom est Scarlett White. Je travaille sur Okuhara. Et je vous rassure de suite, je ne suis pas une folle animée d'envies meurtrières !
Mar 10 Sep - 17:28
Date d'inscription : 03/09/2019
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Je suis : BELLE JENSEN
Mon Gamma est : Rubis
On m'appelle : Belle - Athéna
Je possède le pouvoir de : J'en ai beaucoup
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Belle Jensen
Perdue- Belle et Scarlett
" Vis comme si l’instant le plus important de ta vie était le moment que tu vis maintenant."Bouddha
Alors que je regardais une vitrine, je vis une jeune femme superbe entrer, son visage était lumineux et elle reflétait la joie de vivre. Je l’enviais, je ne pensais pas arriver à entrer dans une telle boutique un jour, ni même arriver à avoir autant d’élégance qu’elle. Elle me subjuguait, si bien que je la regardais, à travers la baie vitrée, faire ses demandes à la vendeuse ou encore sortir de la cabine d’essayage avec la jolie robe rouge de la vitrine sur elle. Elle semblait irréelle, une déesse !
Mon esprit partait en déroute, m’imaginant avec elle, essayant de jolies robes et éclatant de rire de nos différents styles. Je ne pourrais jamais être aussi belle, aussi fraîche et lumineuse que cette jeune femme dans ce magasin mais son apparition fut pour moi un réel bonheur. Puis je la vis prendre sa robe, régler son achat et elle prit la direction de la sortie, ma direction. Je faisais la femme très attentionnée par les articles en vitrine mais je ne pouvais m’empêcher de la regarder en effet miroir, rêvant de devenir aussi à l’aise qu’elle.
Elle sortit de la boutique son sac d’achat à la main et toujours le sourire sur ses lèvres joliment peintes en rouge, elle me regarda et continua de sourire. Pourtant devant ma tenue constituée d’un simple T-shirt et d’un jean, je faisais pâle figure à côté d’elle. Lorsqu’elle m’aborda, je fus stupéfaite. Elle pencha légèrement sa tête sur le côté et elle écarquilla les yeux, je pensais soudain qu’elle me considérait comme une erreur devant cette boutique et je baissais les yeux lorsque j’entendis :
- Bonjour ! Excusez-moi mademoiselle mais… Nous ne nous sommes pas déjà rencontrées quelque part ? Votre visage me dit quelque chose…
Elle s’adressait à moi ? Une si belle femme s’adressait à moi ? Elle semblait me reconnaître, avais-je soudain l’ombre d’un espoir ? Je la regardais surprise lorsqu’elle reprit :
- Et puis zut… Ca vous tenterait de manger un morceau ? Vous me semblez… Affamée. Mon nom est Scarlett White. Je travaille sur Okuhara. Et je vous rassure de suite, je ne suis pas une folle animée d'envies meurtrières !
Manger, oh oui j’en rêvais mais je ne pourrais certainement pas me joindre à elle. Elle aurait peut-être du regret une fois attablée avec moi, j’étais loin d’avoir sa classe et sa prestance. Je lui parlais alors franchement :
- Bonjour à vous aussi mademoiselle Scarlett. Je me nomme Belle….Belle Jensen. Je ne me rappelle pas vous avoir déjà croisé ou alors c’était avant….
Je lui souris me rappelant sa dernière phrase, un sourire franc qui illuminait mon visage.
- Et je vous rassure, je ne vous accuserais jamais d’avoir des folies meurtrières.
Je ris de bon cœur puis mon visage se refermait réagissant à son invitation. Je plongeais ma main dans mon jean et je sortis les quelques pièces que les gens m’avaient posées aux pieds la veille au soir.
- Je ne peux hélas pas vous accompagner, je n’ai que ça …..
Soudain je ressentis de la honte en montrant mes petites pièces au creux de ma paume de main, je me sentais totalement pitoyable et je lui avouais franchement ce qui se passait.
- Je sors de l’hôpital où apparemment je viens de passer plusieurs années de ma vie. Je n’ai jamais eu de travail et je ne faisais que rendre des services au personnel soignant pour payer mon séjour. Je... Je ne sais pas qui je suis vraiment.... Je….Je cherche du travail en fait.... et un logement par la même occasion. Cependant…cependant je ne sais pas s’il serait possible de trouver les deux d’un seul coup et je….Je me confie à une inconnue car je ne connais personne….
J’éclatais en sanglots n’osant regarder Scarlett droit dans les yeux vu qu’involontairement je déclinais son offre. Pourtant si elle savait comme j’avais besoin de compagnie et surtout d’un guide dans cette vie que je ne connaissais pas
Elle me fixait, éberluée. Les yeux grands ouverts, comme si je venais de lui proposer de lui décrocher la lune. Heu… Je préférais éviter ce genre de choses, les marées, les animaux, les tremblements de terre, bref… Trop de choses jouaient sur le même tableau que l'astre de la nuit. Mon sourire ne quittait pas mon visage alors qu'elle m'expliquait plusieurs choses. Imitant un soupir de soulagement à l'écoute de sa boutade – ou tout du moins telle était la manière dont je pris sa phrase –, je ne pu me retenir de rire légèrement. Cette jeune femme, celle là même qui portait un nom assez peu commun, m'amusait autant qu'elle m'intriguait. Gentille cette Belle. Mais où était la Bête poilue et caractérielle qui se devait de l'accompagner ? Puis ce qui se passa me fit mal au cœur. Elle m'expliqua ce qui lui était arrivée, sans aucune honte, pas un brin de gène, non plutôt une certaine inquiétude qui allait de pair avec le fait que, dans l'état actuel des choses, elle ignorait encore tout sur qui elle était réellement. Un tel choc laissait souvent des traces. Je me souvenais d'une chose apprise durant mes voyages dans le monde des humains… Certaines odeurs semblaient être doté d'une capacité, faisant se réveiller des souvenirs enfouis dans le plus profond de notre cerveau. Après le repas, je l'amènerais à ma boutique, de là, pots après pots, et même si je dois y passer la semaine, nous trouverons bien une plante qui lui offrira les réponses qui lui manque.
Elle pleurait. Comment devais-je réagir ? Moi, la Déesse du Soleil je ne pouvais voir une personne triste plus longtemps, c'en était interdit, pour ne pas dire impossible à mes yeux. Je me devais de faire quelque chose pour elle. Quoi ? Commencer par l'aider à se relever n'était pas une mauvaise idée. Ce que je fis en lui tendant la main. Un mouchoir tenu entre mes doigts, un simple morceau de tissus blanc, certes, arborant mes anagrammes. Ce dernier, accompagné d'un petit sourire rassurant.
- Ne vous inquiétez pas pour ça, je ne suis pas du genre à laisser quelqu'un ainsi. Levez-vous. En plus, je ne me souviens pas que Belle pleurait ainsi au milieu de la rue dans le conte… Faites-lui donc honneur en me suivant.
* * *
Il ne me fallut guère beaucoup de temps pour la motiver à me suivre. Un plat chaud, une discussion entre femmes. Et l'idée de l'aider à trouver une solution à sa perte de mémoire mise en avant, semblait l'intéresser. Voilà qui était décidé. Dans quelques jours, elle se souviendrait de qui elle était. Bon, user de mes pouvoirs pour lui permettre de retrouver la mémoire se serait vu comme étant plus… Rapide. Toutefois, je préférais l'aider, plutôt que de faire tout le travail. Sans compter que le restaurant où nous nous rendions n'était pas très porté sur les Déesses avec des pouvoirs tels que les miens. Preuve est faite de la devanture, rouge, deux lions magistraux trônant sur des piliers de marbre de part et d'autre de la porte d'entrée, et des textes japonais sur les vitres. Bonjour le cliché de la Déesse Japonaise qui ne se nourri que de sushi et de nouilles sautées avec des baguettes. C'est juste que j'aimais bien la convivialité des lieux, et puis les serveurs se trouvaient être vraiment agréables, quand au service… C'était à volonté. Vu l'état actuel de Belle, manger autant qu'elle le désirait ne manquerait pas de lui convenir.
A peine avions-nous passé la porte d'entrée qu'un serveur vint à notre rencontre, oui, nous étions bel et bien que deux. Une table à côté de la vitre donnant sur la rue, deux verres offerts par la maison pour nous souhaiter la bienvenue et nous étions prêtes à passer au repas. Ma vue se tourna instinctivement vers les entrées… Me levant, j'invitais Belle à me suivre, et lui tendant une assiette je commençais à lui décrire les plats qui se trouvaient devant elle. Porc au caramel, nems, rouleaux de printemps… Rien que d'y penser, j'en salivais presque. M'arrêtant devant une salade composée, ma voix s'élevait. Nous n'étions qu'une poignée de clients, pour ainsi dire, au vu de l'heure, ce n'était pas si étonnant.
- Est-ce qu'une odeur, un plat vous revient en tête actuellement ? Oui, je vous l'avoue, j'ai peut-être l'air "étrange" à vous poser toutes ces questions mais… C'est une sorte de vœux que j'ai fait il y a bien longtemps. Aider celles et ceux qui en ont besoin. Vous sortez donc de l'hôpital alors ? Si vous vous souvenez du service dans lequel vous étiez, nous pourrions peut-être en savoir plus. Si tant est que vous avez eu un dossier bien sûr…
Quand à la suite, j'attendais un peu d'en savoir plus sur elle. Lui offrir un repas était une chose, ouvrir la porte de ma demeure… Une autre. Pareil pour le travail. J'avais, bien entendu, déjà ma petite idée concernant ce dernier. Mais chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose.
Ven 20 Sep - 18:16
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Elle me tendit un mouchoir blanc qui avait un parfum enivrant. Sur le côté ses simples initiales apparaissaient brodées de fils d’or. Elle me souriait et ce sourire rassurant me réconforta, déjà je pouvais me dire que je ne faisais pas peur à la population.
- Ne vous inquiétez pas pour ça, je ne suis pas du genre à laisser quelqu'un ainsi. Levez-vous. En plus, je ne me souviens pas que Belle pleurait ainsi au milieu de la rue dans le conte… Faites-lui donc honneur en me suivant.
Le conte ? Je réfléchissais et d’un seul coup je réagis, mais oui La Belle et la Bête de Marie Le Prince de Beaumont, un livre superbe traitant d’une jeune femme qui se sacrifie pour sauver son père et qui découvre l’amour. Je souris à la pensée qu’elle puisse me comparer à elle, je faisais plus penser à Cendrillon de Charles Perrault. A son invitation je la suivis, je n’arrivais pas à me détacher de cette jeune femme dont le visage reflétait à la fois la douceur, le charme et la lumière.
Nous arrivions ainsi devant un restaurant à la devanture rouge. Je ne connaissais pas cette écriture et ne comprenait rien de ce que cela décrivait. Scarlett semblait tout savoir. Une fois passées la porte, un serveur vint à notre rencontre et nous installa à une table près de la rue, cela me fit bizarre d’être là et en une aussi agréable compagnie. On nous offrit un verre de bienvenue et Scarlett me conduisit aux différents mets installés sur des présentoirs. Elle me décrivait des plats qui n’étaient certes pas servis à l’hôpital mais qui sentaient délicieusement bon. Je choisis le porc au caramel et une salade composée. Puis nous retournions nous asseoir.
- Est-ce qu'une odeur, un plat vous revient en tête actuellement ? Oui, je vous l'avoue, j'ai peut-être l'air "étrange" à vous poser toutes ces questions mais… C'est une sorte de vœux que j'ai fait il y a bien longtemps. Aider celles et ceux qui en ont besoin. Vous sortez donc de l'hôpital alors ? Si vous vous souvenez du service dans lequel vous étiez, nous pourrions peut-être en savoir plus. Si tant est que vous avez eu un dossier bien sûr…
Je la regardais en souriant, je me devais de mieux lui expliquer ma situation.
- Je n’ai pas envie de faire des cachotteries car vous êtes si gentille avec moi que je me dis que j’ai trouvée une perle rare.
Je rougis légèrement, ma situation était tellement délicate que j’étais toujours très gênée. Mais elle mettait vraiment du cœur à vouloir m’aider. Et si elle était la clé qui m’aiderait à entrevoir mon passé ? Si elle réussissait à déclencher en moi des flashs ou des souvenirs de ce temps que j’avais l’impression qu’on désirait me faire oublier. Je décidais de lui dire toute la vérité.
- Je ne sais comment, je me suis éveillée dans un lit d’hôpital, lorsque l’on m’a demandé mon nom, je ne sus répondre. On m’a montré une médaille que soi-disant je portais où il était inscrit « Belle Jensen » et 17 septembre. Les médecins m’ont dit que ce devait être mon nom et mon jour de naissance. On m’a fait des tas de tests afin d’évaluer mon âge et une super dentiste a dit que je devais être née en 1982-1983 ce qui me ferait dans les 36 ans. On m’a donné des habits vu que je n’avais qu’une sorte de drap sur moi et apparemment je n’avais rien d’autre.
Je me rendis compte que j’avais vraiment capté l’attention de ma compagne mais j’avais mon ventre qui grognait et je dévorais une partie de mon porc avant de poursuivre. Je trouvais cette viande préparée ainsi vraiment délicieuse et devoir m’arrêter pour continuer d’expliquer ma situation me déchira un peu le cœur mais je me rattraperais ensuite. Cette jeune femme si merveilleuse devait savoir ce que je savais si je voulais qu’elle m’aide à en savoir plus.
- Par la suite, j’ai eu un suivi psychologique avec des séances d’hypnose et d’après « mes dires » vu que je ne me souvenais de rien à chaque fois, on m’a dit que j’étais une jolie petite fille adorée de ses parents, espiègle et malicieuse. En effet de cela j’ai quelques souvenirs mais très vagues et je pense que le psychologue a bien enrobé les faits. D’après eux je vécus une enfance agréable et à l’adolescence mon destin aurait basculé car j’aurai eu un accident qui m’a fait sombrer dans le coma.
Je lisais une véritable compassion sur le visage de Scarlett et du coup je continuais l’histoire de ma triste vie.
- Cependant, ils n’ont jamais voulu tenir compte que je me voyais au milieu d’autres adultes mais que je ne me voyais pas enfant ni adolescente. Je n’insistais pas et la peur de l’extérieur m’envahit. Je demandais donc un petit travail au sein de l’hôpital afin de pouvoir dormir en sécurité. J’ai donc promené les malades, dansé avec des papis et des mamies afin de leur changer les idées et ils me disaient que j’étais une artiste. Mais j’aimais aussi parler avec eux. Seulement je n’ai rien appris de plus.
Je me remis à manger, baissant la tête sans oser la regarder. J’avais peur qu’elle pense que je sois folle ou autre et subitement finissant de saucer mon assiette avec du pain, je rajoutais.
- Mais les plats j’en connais pas mal, sauf que cette nourriture n’est pas servie à l’hôpital. Je n’étais pas chez les fous, j’avais peur de sortir et découvrir ce monde que je ne connais pas. Tu sais….Je peux te tutoyer ? J’ai fait 15 ans de Coma d’après les médecins mais ils n’ont jamais détecté quelque sorte de folie. Par contre je me suis plongée dans les livres et je pense tous les avoir lus..... J’ai peur…..
Je ravalais ma salive, reposant ma fourchette alors que je désirais entamer ma salade et les larmes gonflaient mes yeux, je sortis le mouchoir de Scarlett afin de les empêcher de couler mais mon cœur se serrait à l’idée d’être de nouveau abandonnée. Car pour moi c’est ce que les médecins avaient fait, me laissant seule à la rue avec mon baluchon comme compagnon.
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