Le jeu du loup et du tueur

Kimisore Dong φ Derek Asulf

L’escalier qui se tenait devant moi, fut déjà un souvenir. D’un bond, j’arrivais à ses pieds pour finir dans un long couloir. La boiserie avait laissé place à de la pierre, rappelant les vieux édifices médiévaux que mon peuple construisit lors de la christianisation. Mais pas le temps de vous faire un cours d’Histoire de l’architecture, la colère bouillonnant dans mes tripes, je courrais sur un dallage usé et bosseler. On sentait un vent qui s’engouffrait entre ces murs, l’air frais de l’extérieur sifflant à la manière d’un spectre chantonnant de manière lugubre sa plainte de ne pouvoir rejoindre le Helheim.

Pourtant, j’étais convaincu que ce passage ne conduisait pas au monde souterrain, juste au bâtiment annexe, où se retrouvait Kimisore et son ravisseur. Pourquoi une telle folie ? J’aimerais bien le savoir. Mais au lieu de chercher des réponses, ma rage sanguinaire me poussait à arracher des têtes. Donc, le couloir fut vite remonté en quelques secondes aussi, avant que je ne vienne brutaliser d’un coup la porte à l’autre bout, pénétrant enfant dans la salle à radio. Toujours remonté, la respiration violente, je détournais mon regard meurtrier sur le ravisseur qui n’était plus qu’à trois mètres de mois, portant une sorte de gros sac sur lui.

"Ca suffit à présent tu m’as assez balader !"
"Je me doutais que tu finirais par tout trouver. J’aurais aimé que tu mettes plus de temps mon vieux."
"Fermes là s’te plait. Et veuilles relâcher la jeune dame Jerry."

Oui, le ravisseur n’était nul autre que mon coéquipier. Incroyable non ? D’où la raison de la colère, après avoir reconnu son odeur comme étant, celle ayant entrainer à sa suite la pauvre mannequin. Ce faux frère qui soupira devant moi, ayant l’impudence de garder son sang-froid malgré tout. Au moins, il obtempéra, laissant retomber à terre sa captive qui roula sur le sol. Sans violence, car il prit soin du libéré du sac comme s’il s’agissait d’une œuvre d’art et la laissée poser à terre.

Jetant un dernier regard noir à mon ancien ami, je m’approchais de la belle otage, la secouant légèrement au niveau des épaules et caressant délicatement sa joue pale et froide. Pour être inquiet, je l’étais. Pouvant bien me montrer quelque peu sadique par moment, le bien être d’autrui pouvait m’importé également.

"Kimisore ? Vous allez bien ?"

J’arrivais à entendre son cœur battre et à sentir son souffle, voilà qui était rassurant, de quoi éviter à Jerry de finir trop vite en charpie. Au fait, avais-je dis que ce couloir ne menait pas aux enfers ? Car prenant un peu de recul, la personne peu instruite pourrait croire le contraire. La salle dans la quelle nous étions n’était pas éclairé par une lampe quelconque. Non, une dizaine de bougie était disposé un peu partout autour de nous. Leur faible lueur à chacune, donnait une teinte orangée à la pièce, mais laissait toute de même un voile sombre au-dessus de nos têtes. Le soulagement ayant donc quelque peu calmé ma furie, je viens à me posés à nouveau des questions face à cette mise en scène.

"Jerry ! Tu peux me dire ce qu’il se passe ici ?!"

Faisant un peu plus attention, je remarquais que sur les murs, étaient peint des runes. Un peu comme notre alphabet, ces mots antiques avaient des vertus magiques. Mais là, à la manière d’un film d’horreur, on y lisait surtout des messages bien noir, de vengeance, de peine, de malédiction ! Odin en deviendrait rouge de rage et ferait même brûler cet endroit. Quel force sombre donc, se cachait ici dans cette maison maudite ?

"Ecoutes, pour tout t’expliquer… Déjà sache que je suis au courant de tout. De toi, de ce qu’il se passe sur Caelesti... De la vraie nature de le plus part d’entre vous."

Cette première révélation avait de quoi me faire perdre tous mes moyens. Je n’arrivais toujours pas à comprendre. Jerry tout savoir ? Et depuis quand ? Pourquoi ne pas en avoir parler plutôt ? Garder le secret de sa part me paraissait idiot ! Déjà que seul c’était un poids lourd à porter, voilà qu’il me mettait au supplice. Sans retenue, je l’assommais de question, déjà de quoi il parlait, et pourquoi n’avoir rien dit dans ce cas justement. Il rétorqua en rejetant la faute sur moi, disant que comme nous étions partenaires, comme des frères, j’aurais pus lui en parler en premier. De rage, je le sommais de me dire pourquoi il avait kidnappé Kimisore. C’est alors que je l’entendis. Une voix douce, féminine qui fit écho à mes paroles et revinrent vers nous.

"Il la fait pour moi inspecteur."

De l’ombre sortie une bien belle apparition. Une créature féminine aussi fine d’une brindille, aux formes charmeuses arriva. D’un pas majestueux, elle approchait de nous, on aurait dit qu’elle flottait dans les airs à chaque fois qu’elle marchait. Était-elle une créature surnaturelle ? Vue le masque végétal qu’elle portait au visage, on ne serait le dire, mais un signe pouvait l’attester. Cette longue queue qui se balançait derrière elle, venant danser devant nous comme un serpent s’apprêtant à nous mordre.

"Je m’en doutais."

Le jeu du loup et du tueur

Kimisore Dong φ Derek Asulf

Ainsi nous y voilà, le moment des révélations et de la confrontation. Tous les ingrédients furent rassemblés pour créer un film d’horreur avec un minimum de qualité. Et pour une fois, je n’avais aucune raison de sourire. Au contraire, j’éprouvais surtout de la rancune, de l’indignation face à la trahison de Jerry. Sans doute avait-il une bonne raison d’agir ainsi, néanmoins je trouvais son comportement inapproprié. Si déjà il disait connaitre mon secret, pourquoi ne pas me faire la confidence du sien ? Ceci n’était qu’un point, mais nous avions bien plus important sur les bras.

Puis, Kimisore venait de se réveillée. Sortant de sa torpeur, elle fut logiquement déboussolée. Me voyant, elle dût me prendre pour un pilier, l’incarnation de son salut et s’agrippa autour de mon coup pour me remercier. Je n’étais pas contre un peu de chaleur et des signes de tendresse, mais l’heure ne se prêtait pas aux festoiements de la victoire. Tout doucement, je la repoussais.

"Ce n’est pas encore fini, nous ne sommes pas tiré d’affaire."

Qu’elle fut heureuse que je sois venu à son secours oui, mais nous n’avions pas encore conclus cette affaire, et les responsables étaient toujours présents. Mon regard se fit plus meurtrier à l’encontre du couple improbable. Si je le pouvais, je lancerais comme Thor des éclairs pour carboniser ces deux-là, les punir pour leurs méfaits et surtout, si je n’obtenais pas satisfaction. Tout mon corps justement picotait comme si j’avais réellement en moi, ce don divin ne demandant qu’à sortir. Alors, de ma voix grondante, je grognais :

"Je vous laisse une dernière chance pour vous expliquer, sinon sans hésité je vous arraches la tête."

Jerry souffla lourdement, baissant justement la sienne, mains sur les hanches. Il avait déjà capitulé depuis longtemps, mais semblait se rendre compte que les conditions d’une reddition furent plus lourdes et compliqués qu’on le croyait. En même temps, il n’était pas difficile à deviner que ce pauvre inspecteur c’était mit dans de sales draps. Et que pour en sortir, c’était plus difficile que trouver le cerveau d’un troll. Sans doute un des défauts d’un policier. On faisait respecter la loi, mais quand nous étions touchés personnellement, on croyait s’en sortir, jouer avec le système jusqu’à ce que ce dernier vienne vous remettre à votre place mais de manière sévère.

"Je pense que tu sais déjà tout ou presque Derek. Dis-moi déjà ce que tu as deviné, et je comblerais tes lacunes."

Mon regard se porta sur la créature qui se tenait à côté de lui. Magnifique, un corps sculpté dans la plus parfaite des argiles, sa queue s’agitait comme celle d’un chat avec grâce à côté d’elle. Ayant abandonné sa position dominante, la sirène des bois semblait chercher protection, se mettant légèrement en retrait derrière mon ex-partenaire. On aurait dit une enfant apeurée, redoutant de se faire gronder par les adultes. Si Jerry était sous son charme, je pouvais comprendre. Et pour répondre à ce dernier, les pièces du puzzle qui furent éparpillé à travers tout le chalet prenait place. Même s’ils en manquaient, le dessin prit tout de même forme sous nos yeux.

"Tout est lié à elle bien entendu. Une jeune fille voulant devenir mannequin. Le rêve de beaucoup de gamine. Malheureusement, les nouveaux ont la vie dure. Elle fut victime d’un bizutage ayant mal tourné et les principaux coupables, non inquiété. Alors elle a concocté ce plan pour se venger. Et toi… Tu fus le flic qui la aidé lors de ce traumatisme. Mais j’ignore si tu as participé à sa folie, ou bien non."
"Jerry n’y est pour rien ! J’ai fait tout cela seule… Préparant ma vengeance alors que je passais des mois à l’Hôpital. Ils ont fait bien plus que m’Humilié, ils m’ont tout prit. Mon fiancé… Il m’a quitté suit à cela, se laissant séduire par ces maudites nymphettes !"

Je concédais la créature. Connaissant sa nature et ce qu’elle avait vécu, je pouvais comprendre et compatir un minimum de son malheur.

"Je sais que les Huldres sont très attachées à l’amour. Et je me souviens de cette affaire, elle avait fait du bruit à une époque. Mais je trouve ce procédé excessive, vous faite payer des innocents, et toi Jerry, tu cautionnes ?"
"J’ignorais ce qu’elle préparait jusqu’à la veille. Je m’assurais de son état, mais depuis un moment plus aucune nouvelle. Et ayant découvert ce qui se tramait, je voulais la raisonner en venant ici. Et si tu es invité Derek, c’était en plan de secours."
"Je n’ai aucune intention de nuire à ceux n’ayant participer à ma tragédie. Seuls les coupables paieront. C’est pour cela que nous vous avons mener jusqu’à nous, emmener Kimisore ici à l’abris. Pour les autres. Ne vous en faites pas, ils oublieront tout au lever du jour dans quelques heures."
"Mouais… Un simple SMS aurait suffi."

Conclusion

Kimisore Dong φ Derek Asulf

Voilà donc ce qu’il s’était passée. L’Huldre ne fut qu’une pauvre victime d’un bizutage dans une embauche pour devenir mannequin. Humiliée, le cœur amer d’avoir tout perdue, elle désirait plus que tout se venger en organisant une fête attirante pour ses ennemis. Bien qu’emporter par la folie de ses objectifs, elle voulait éviter de toucher ceux étant innocents. Jessy fut le policier l’ayant aidé après le bizutage. Consolation psychologique et soutien, il eut pris en affection la créature. C’est ainsi qu’il découvrit la vérité sur Caelesti et qui nous fûmes, gardant tout de même le secret.

N’ayant pas eut de nouvelle de l’Huldre, qui se faisait appeler Jade, il découvrit ses plans et vint dans à cette fête dans l’espoir de la raisonner et éviter un drame. Je fus trainé ici comme soutient et secours si tout devait dérapée comme maintenant, à mon incus. Voilà donc le résumée de toute cette histoire de fous. Bien que ravi d’avoir tout compris, je restais fou de rage contre mon ex-partenaire. Ce dernier comprenant ma colère, vint me faire une offre. « Accepter de la laissée partir, oublier ce que Jade avait fait malgré le mort. Tout le monde partirait sain et sauf, oubliant ce qui venait de se passer et lui-même, présenterait sa démission, sachant qu’il avait commis une grave faute en cachant tout cela à ses coéquipiers et ses chefs. »

"Et comment comptez-vous leur faire oublier ce traumatismes dites-moi ?"

L’Huldre souffla sur le visage de Kimisore, qui s’était accrochée à moi suit à la surprise de la queue de la créature. Elle semblait partir dans les vapes, avant de s’évanouir. Je lui apportais assistance afin d’éviter qu’elle ne vienne à tomber au sol et qu’elle puisse être allonger convenablement. Apparemment, l’Huldre prévoyait de lâcher un gaz qui n’agirait que sur les humains, effacés la mémoire, du moins la brouiller afin de cacher les éléments liés à elle. Quant à moi, je fus tiraillé entre accepter de la laisser s’enfuir ou l’arrêter. Jerry me supplia comme un homme sur la potence.


Les ambulances furent arrivées, ainsi que des renforts. Le chalet fut bouclé, les invités sauvés et soignés. Je regardais donc cette histoire se clôturait devant moi, quand les gyrophares des véhicules de polices et des pompiers, éclairaient le bâtiment en bois comme dans une fête de la victoire, mais j’eus du mal à le sentir comme telle. C’est alors qu’un policier vint vers moi pour m’interroger.

"Inspecteur Asulf ?! Désolé on a besoin de votre confirmation. D'après l'inspecteur Jerry Pearson, vous êtes arrivé suit à un appel et avez découvert que cette fête faisait passez de la drogue ayant poussé un homme à tuer son ami dans les vestiaires avant de prendre la fuite. Vous confirmez ?"

Je levais un regard noir en direction de Jerry, qui cachait son visage entre ses mains, comme prit de fatigue dans son véhicule. Cachait-il la fatigue ou la honte de ce qu’il venait de faire ? Quoi qu’il en soit, tout se jouer maintenant et je priais le père d’Asgard de me pardonner si je venais à commettre une grave faute.

"Oui je confirme."



Tout semblait rentré dans l’ordre ou presque. Chacun était rentré chez soi, visiblement déboussoler. Kimisore, ma complice de la soirée… Elle semblait allée bien, mais difficile à dire si oui ou non, elle avait de bons souvenirs me concernant. Sachait-elle encore qui j’étais ? Jerry avait tenu parole. Il avait présenté sa démission. Prétextant que l’affaire du chalet l’avait bien retourné, il laissa son arme et son insigne. Nous ne nous sommes fait aucune embrassade, juste un signe de tête pour se dire adieu. Il était vrai que je lui en voulais vraiment, mais une part en moi, fut peiné de cette brutale séparation.
Quant à Jade… Et bien elle avait totalement disparue dans la nature. Plus aucun signe d’elle, que ce soit filmé, utiliser sa carte bleue ou bien prit un PV… C’était comme si elle avait été effacer, n’ayant jamais existé.