Une femme me demanda d'attendre qu'elle prévienne son patron de ma présence. Pourquoi diable Hector m'avait-il donné rendez vous à la porte du personnel ? Je ne comprenais pas bien mais soit, le but n'était-il pas qu'il me retirent ses fils qui me démangeaient de plus en plus ? Enfin j'entendis le cliquetis de l'ouverture de la porte. Hector m'ouvrit en personne et j'avoue que j'étais enchantée de le voir même s'il était toujours aussi bourru.

Il est vrai que je n'avais pas fait acte de présence ces derniers jours mais j'avais installé mon cabinet et j'étais enfin prête à ouvrir. Seul bémol la vitre du cabinet n'était pas installée mais le vitrier m'avait assuré pouvoir le faire en une matinée. C'est sur ce ton ferme et sans compassion qu'il m'accueillait une fois de plus.

"Comment vous sentez-vous ? On va allez dans un endroit plus discret que mon bureau. Une ancienne réserve."

Nous ne croisions personne et les sons de la musique étaient atténués sûrement dûs à diverses portes fermées. Nous avancions jusqu’à rejoindre une petite pièce remplie de caisses et divers objets servant à la boîte visiblement. Hector alluma et me fit entrer avant de refermer derrière nous. Je me dis que ce choix rendait notre rendez vous intime. Il partit fouillait sur une étagère et revint avec une trousse de soins.

"J’espère que vous êtes restée tranquille depuis la dernière fois doc. Sinon on va y rester dessus pendant un bon moment encore."

Je retirais mon chemisier en lui avouant ma triste destinée. Etre là avec lui avait quelque chose de rassurant et de protecteur, je ne savais pourquoi mais avec lui je me sentais en sécurité. Cependant une seule chose m'importait, qu'il retire ses satanés fils. Placé presque entre les deux omoplates, je n'avais guère le choix que de me laisser faire.

Hélas je ne puis dire que ce soit le cas, j'ai fini d'aménager mon cabinet et je vous rassure j'avais de l'aide, des gens très sympathiques m'ont donné un coup de main en échange d'une consultation ou de soins gratuits. Sinon je me suis faite de nouveau agresser, il faut croire que je suis une cible sur cette île. Mais je doute tout comme la première fois que l'on retrouve mon agresseur. Heureusement je ne suis pas en sucre.

Alors qu'il retirait le premier fil, une petite pique me rappela que c'était encore sensible même si je ne désirais pas qu'il s'arrête car je n'avais qu'une envie c'était de me gratter. D'ailleurs je passais une main dans mon dos afin de me calmer un peu avant qu'il n'enlève le second fil. Mais la douleur de mes côtes me rappelaient à l'ordre, un énorme bleu persistait encore très nettement.

Hector sembla soulagé que l'on met apporté de l'aide lors de ma seconde agression et semblait intrigué que j'en subisse deux en si peu de temps. J'étais très intriguée par cet homme si froid au premier abord mais qui au fond avait de la compassion même s'il ne voulait pas le montrer et qui en même temps me fascinait par sa patience envers moi. Il se montrait un patron plutôt strict et droit mais ne ménageait pas pour autant ses employés. Hector Kostas était une énigme à mes yeux et j'avais décidé d'en trouver la solution. Il était direct et ne savait pas tourner autour du pot mais j'aimais ça car je n'étais pas mieux.

"Content que vous ayez eut de l’aide. Une deuxième agression ? Vous avez vue par qui ? On dirait ouais que vous avez la poisse."

"Ca c’est passé comment ? Vous vous êtes retrouvé dans une salle histoire ou quoi."

ben au moins c'est direct !

J'éclatais de rire mais lorsqu'Hector appliqua le désinfectant, j'eus un petit rictus car la solution piquée un peu.

Comment voulez vous que je sache si je me suis retrouvée dans une salle histoire. Suffit qu'un des hurluberlus soit comme vous et Bing, j'ai mis les deux pieds dans le plat mais je ne vois pas du tout où ni quand ni comment. Pour moi c'est une agression gratuite une fois de plus. Et non je n'ai pas vu mon agresseur car j'étais occupée à parler avec le vitrier admirant son travail lorsque ce fou a voulu me voler mon sac et vu que je ne lâchais pas il m'a asséné un coup de poing dans les côtes et l'autre au visage. Et non, on voit très peu, vive le maquillage. D'autres questions inspecteur ?

Je le regardais en souriant. Il sortit un bandage et refis mon pansement tout en m'annonçant une bonne nouvelle.

"Sinon, le gars qui vous a attaqué au bar à était localisé. On va l’emmener ici d’ici demain matin si vous désirez venir le voir. On saura un peu plus sur le pourquoi du comment."

J'étais si heureuse à l'annonce de cette nouvelle que je déposais spontanément un baiser sur la joue d'Hector avant de remettre mon corsage.

Je serais là, je vous garantie que je serais là.

Je ne manquerais pour rien au monde de savoir pourquoi cet homme m'avait agressée alors que je ne faisais que sortir du bar. En colère soit mais rien à son encontre qui justifiait de me poignarder dans le dos. Je ne comprenais rien à ces agressions que ce soit l'une ou l'autre d'ailleurs mais ces voyous allaient comprendre que je ne baissais pas facilement les bras ni que je me laissais faire sans mot dire. Je pris la direction de la sortie dans un sentiment de joie, j'allais comprendre et je pensais que ma nuit allait être blanche car difficile de dormir dans l'état d'anxiété que j'étais alors.

A demain Hector.

A peine arrivée le lendemain matin je fus accueillie par un des cerbère d'Hector qui semblait encore plus statufié que lui mais tout aussi impressionnant.

"Mademoiselle Samantha Dawnford, soyez à nouveau la bienvenue. Votre homme se trouvait de l’autre côté de la porte. On vous laisse décidé quoi faire. Lui parler, juste le confronter et si vous voulez qu’on le relâche ou non. Bref, vous déciderez."

L'accueil d'Hector fut des plus conventionnel, un simple bonjour, on tient votre homme et il se trouve là aurait suffit.

" Je désire lui parler seule à seul, ne vous en déplaise."

J'entrais alors dans une réserve du Daedalus, on avait repoussé les armoires et les caisses contre les murs pour laisser un grand espace au centre. Là, l’individu appréhendé, attendait lié à une chaise métallique. Sûr qu’il n’avait pas bonne mine.

Cependant je désirais comprendre pourquoi cet homme m'avait agressée et je ne le pris pas en pitié. J'étais médecin, je ne pouvais non plus attenter à sa vie. Je m'approchais alors et le regard sombre que me jeta cet homme me fit froid dans le dos.

"Pourquoi vous en êtes vous pris à moi ?"

Je n'avais pas pour habitude de tourner autour du pot et posais des questions directes. Mais l'homme se mit à ricaner et je ne sais pourquoi, comme un réflexe, je décidais de le faire taire. Je l'attrapais au niveau de la gorge, serrant ses deux carotides, déclenchant un vertige à l'homme que je voyais paniquer. Je le relâchais alors en réitérant ma question ? Il me foudroya encore plus du regard mais sans rire. J'insistais et il me dit "tu as eu mal j'espère?". De colère je sortis une dague et le piquais en divers points sur le corps, n'enfonçant la lame que de quelques millimètres. L'homme hurlait tellement que l'un des molosses d'Hector arriva afin de me retirer mon arme.

Je me retournais alors vers Hector, mon regard exprimait de la haine pour l'homme ainsi attaché et je ne pus contrôler ma colère. Je me retournais assénant une gifle à mon agresseur.

" Quoi ? Je ne l'ai pas tué, il ne veut pas dire pourquoi il a agressée une femme innocente ?"

A ce moment là l'homme dit "Innocente ? Mais elle se fout de vous là ? Elle a été créée par l'un d'eux ! Elle doit mourir !"

Je le regardais sans comprendre et je regardais ensuite Hector.

" Mais de quoi parle t'il ? Pouvez vous m'expliquer ? Par qui suis je censée avoir été créée en dehors de l'union de mes parents ? Je ne comprend rien. Mes agressions sont elles liées ?"

Je regardais alors Hector d'un air supplicateur, j'étais perdue, affolée, je ne comprenais pas pourquoi cet homme tenait tant à me faire mourir. Je venais d'arriver sur cette île paradisiaque et je ne savais pas pourquoi j'étais devenue une cible de fanatiques.

Alors que je le regardais pour comprendre Kostas leva les épaules.

"Comment voulez-vous que je sache. Vous êtes peut-être une échappé d’un laboratoire d’un taré de savant."

Se bougeant un peu, Hector appela un de ses gros bras qui gardait la pièce à lui d’un signe de main. Le second colosse se pencha vers lui, pour écouter ce que son boss avait à lui murmurer à l’oreille.

"Vas chercher tes "cousins" tu sais. Et voie s'ils sont au courant d'un gros truc de masse. Sinon renvoies nos oreilles partout. Je veux savoir ce qui se passe dans chaque ruelle crasseuse."

Son employé inclina la tête et disparu de son côté derrière une porte allant exécuter les ordres donnés. Relevant son pif vers Samantha, il ajouta toujours sur ce ton ferme, froid comme une machine :

"Continuez à l’interroger si vous voulez tout savoir."

Sympa comme mec, merci pour votre sollicitude.

J'étais en colère contre Hector alors que c'était mon agresseur qui m'énervait. Je rentrais dans la pièce plus remontée que jamais.

Explique tes insinuations où je pense que je vais t'étrangler pour de bon !

Je sentais la colère montait de plus en plus fort en moi et j'en voulais à Hector de ne pas avoir pris mon relais, si bien que l'homme face à moi allait voir se déchainer ma colère. Il se mit à rire et là ce fut trop ! Je commençais par le gifler violemment puis je le repris à la gorge l'air menaçant.

Ou tu deviens plus clair ou tu meurs, que choisis tu ?

L'homme soudain ne riait plus, il avait compris qu'il venait de déclencher  quelque chose de violent en moi et me regarda interrogateur.

-Etes vous sûre de ne point savoir de quoi je parle ? Etes vous sûre de ne point ressentir quelque chose au fond de votre coeur ? Etes vous sûre de ne pas savoir qui vous êtes réellement ?

Je le regardais sans comprendre, je ne voyais vraiment pas où il voulait en venir. Je ne savais pas ce dont il parlait, je ne savais pas à quoi rimer ses allusions.

Non je ne vous comprend pas mais ce que je sais c'est que vous avez assez joué avec moi et que je vais en finir avec vous !

Tu le regretteras ma toute belle, et dis toi que même en me tuant d'autres viendront sans cesse pour en finir avec les humains comme toi, les faux humains !

Il cracha au sol et je le regardais complètement perplexe, je regardais de nouveau Hector qui fronçait les sourcils. Il ne pouvait visiblement m'aider.

Comment ça de faux humains ? Je suis faite de chair et de sang tout comme mes parents et mes grands parents avant eux.

En es-tu sûre ? Es tu sûre d'être leur enfant naturelle ? Ce ne sont pas les informations que j'ai eues. De plus je ne suis pas le premier à avoir essayé de te supprimer de cette terre mais tu es coriace.

L'homme ne voulut en dire plus et je finis par lui serrer tellement fort les carotides qu'il s'évanouit. Je sortis alors de la pièce en colère.

Vous ne savez vraiment pas de quoi il parle ? Qu'entend t-il par ses propos ? C'est totalement incohérent ? Serais je en danger permanent ? Je voudrais comprendre !

Spoiler:

"Je crois que vous n’en tirerez plus rien de lui et donc que vous avez fini."

Le tact habituel d'Hector, il ne fallait pas insister plus et je le savais. D’un signe de tête, deux employés d’Hector Kostas sortirent de l’ombre et allèrent mettre notre invité au « frais » au cas ou.

"Suivez moi dans mon bureau. Je pense que vous avez besoin d’un petit remontant."

Le Dancing était plein comme à l'accoutumée mais personne ne fit attention à Hector et moi lorsque nous montions dans son antre.Hector sortit d’un meuble une bouteille d’alcool, un Bourbons avec deux verres sur le bureau, m'invitant à me servir.

Il prit place à son bureau, légèrement affalé, ses mains jointes devant lui, les coudes sur les accoudoirs de son fauteuil. Il lança alors :

"Vous dites venir de Washington c’est ca ? Et c’est votre première fois chez nous ? Vous n’avez pas déjà croiser un type comme lui à la capitale non."

Je regardais Hector en fronçant les sourcils, je ne voyais pas où il voulait en venir. Je cherchais dans ma tête mais je ne me rappelais pas trop quand tout avait commencé. Je me servis un verre et je m'installais face à lui, croisant mes jambes l'une sur l'autre et je me creusais la tête afin de remonter le plus loin que je pouvais.

Je me remémorais très bien mon enfance, les jeux d'enfant, mes premières années d'école puis le collège et le lycée. Je me voyais aussi tout bébé dans les bras de ma mère et je souris machinalement sans dire un mot. Je ne voyais aucun souci particulier avant mon entrée en faculté. Oui c'est là que tout avait commencé.

" Je pense que la première fois c'était lors de mes études en faculté. Je venais de disséquer un corps et comme toute première fois, ce fut une épreuve. Je ne sus si c'était par méchanceté ou non mais un élève que je n'ai jamais revu par la suite m'a poignardé dans le ventre, ne causant aucune séquelle. Je n'ai jamais su le pourquoi et j'en ai déduis qu'il était devenu fou et avait envie de blesser quelqu'un. On m'a conduite à l'hôpital et j'ai eu de très bons soins."

Je me tus un moment et je me mis à réfléchir, puis je me levais et dis à Hector de venir près de moi. J'enlevais mon corsage et je lui dis de compter mes cicatrices au lieu de chercher à compter mes agressions, une bonne vingtaine.

" Toutes les cicatrices que vous pouvez voir sur mon corps sont des agressions que j'ai subies sans savoir pourquoi, les dernières en date étant celle que vous m'avez soignée et ce bel hématome dans les côtes dû à un violent coup asséné lors d'une visite chez mon vitrier."

Je me rendis compte que la présence d'Hector me rassurait, je sentais que j'avais besoin de cet homme, de son aide, et je ne pouvais expliquer le pourquoi. De plus je ne comprenais pas ce qui l'intriguait chez moi, ressentait-il lui aussi le besoin de ma présence ? Pourquoi autant de questions se bousculaient dans ma tête ? Hector avait-il compris quelque chose que j'ignorais ?

Je le regardais de nouveau, toujours en soutien gorge devant lui. Je fronçais les sourcils puis je pris sa place à son bureau, installée dans son fauteuil, ne prenant pas le temps de me revêtir. Je me connectais sur ma messagerie, désirant subitement interroger ma mère sur ma naissance. Sa réponse fut des plus surprenante pour moi et j'invitais Hector à la lire.

" Tu es un miracle pour nous, nous t'avons adoptée suite à un abandon. Tu es arrivée comme un rayon de soleil dans nos vies et la première fois que je t'ai vue, j'ai su que tu serais ma fille. Nous t'aimons comme si nous t'avions conçue. Mais pourquoi cette question ?"

Je répondis à ma mère de ne pas s'inquiéter et que je les aimerais toute ma vie. Je regardais alors Hector.

"Ecoutez… Je vais tâcher de savoir ce qu’il se passe. Pour vous, je vous conseille de faire profil-bas et si possible, vous trouvez une bonne protection. Je peux si vous voulez vous coller un de mes gars. Il veillera à votre sécurité."

Cette proposition était des plus alléchantes car deux agressions en si peu de temps sur cette île montrait que quelqu'un tenait vraiment à ce que je disparaisse de la surface de la terre. Même si de par mon métier je savais exactement comment me soigner, une blessure risquerait de m'être fatale.

Cependant apprendre que j'étais une enfant adoptée me laissait perplexe et surtout pourquoi mes agresseurs avaient-ils attendus ma majorité et mon indépendance. Sentaient-ils plus de vulnérabilité ? Vraisemblablement, et encore à Washington j'étais rarement seule mais ici je connaissais que très peu de monde, Hector étant mon principal allier dans ces mésaventures. Bien sûr il y avait aussi le bel avocat, Sven Madsen avait qui je prenais des cours d'autodéfense mais cela serait-il suffisant ? De nombreuses questions se bousculaient dans ma tête lorsque Kostas reprit :

"A part vos cicatrices, auriez-vous une marque, un tatouage ou un bijou de famille ou qu’on aurait retrouvé sur vous ?"

Je ne craignais pas Hector Kostas et était attentive à ses paroles mais je le regardais soudain en écarquillant les yeux et j'éclatais de rire. Je ne me démontais pas pour autant et je posais mon pantalon, me retrouvant en petite culotte et soutien gorge face à lui, tout en riant, je lui fis remarquer :

Pour le bijou de famille, vous pouvez constater que je suis bien une femme, quand aux tatouages, je n'ai que celui de mon caducée au dessus des fesses, je me retournais afin qu'il puisse constater et pour une quelconque marque, je levais alors les bras en l'air tournant doucement, ne vous privez pas de regarder, je n'ai pas les yeux partout.

Tout cela n'avait rien de provocateur mais j'avais envie de jouer sur les mots de mon compagnon. Cependant l'inquiétude ne mit pas longtemps à reprendre le dessus me laissant montrer un visage qui reflétait la peur.

J'accepte volontiers qu'un de vos gars soit "coller" à ma sécurité.

Je venais de dire cette phrase sur un ton très dégagé mais avec combien d'espoir qu'il ne revienne pas sur sa décision.

"Damn ! Ça ne nous avance pas ! Faites venir Jim." 

Hector fit entrer le fameux Jim dans le bureau, s’en se préoccuper que j'étais rhabillée ou non.
Comme on pouvait s’y attendre, il s’agissait d’un nouveau colosse. Le visage assez dur, la silhouette épaisse sous son blouson… bref un super costaud.

"je vous présente Jim. Un gars sur qui on peut compter, il sera votre garde du corps, veillera donc à votre sécurité et me fera régulièrement un rapport."

Jim se dirigea vers moi pour me dire "Bonjour.". Je finissais de boutonner mon corsage et je remarquais chez mon garde du corps.. Un petit sourire au coin des lèvres. Enfin, s'il se rinçait l'oeil tant mieux même si dans cette pièce celui que j'aurais voulu charmer n'était pas lui. Je remerciais Hector et j'invitais Jim à me suivre. Là c'est sûr que je ne passais pas inaperçue, je faisais penser à une star avec son garde du corps. Mais les visites allaient démarrer et je devais retourner à mon cabinet.

Je me retournais un instant vers Hector mais il semblait très préoccupé et je ne savais pas trop par quoi. Toujours aussi impassible et sans aucune trace de sollicitude sur son visage mais il me faisait battre le coeur. Je sortis sans me préoccuper si mon compagnon me suivait et je partais d'un bon pas. Une fois arrivée au cabinet je demandais à Jim de ne pas entrer dans la salle de consultation. Belle avait déjà installé deux clients, et je leur dis que j'allais enfiler ma blouse.

L'après midi défila ainsi assez vite et aucun client ne se plaignait profitant d'un moment de calme dans la salle d'attente afin de faire un peu connaissance. Alors que je disais à Belle qu'elle pouvait terminer deux individus pénétrèrent dans la salle d'attente, l'un grièvement blessé à l'arme blanche. Il était très nerveux et pour le coup je demandais à son compagnon de rester avec Belle afin qu'elle lui montre où se nettoyer un peu pendant que je faisais entrer mon client accompagné de Jim. Son aide me fut précieuse car mon patient n'était pas des plus coopératifs. Par contre impossible de savoir ce qu'il avait eu.

Une fois la plaie refermée et le pansement fait, je lui demandais naturellement mes honoraires. Je ne sais ce qui lui passa par la tête mais il se jeta sur moi me menaçant d'un couteau. Jim se chargea de lui alors que nous entendions un fracas dans la salle d'attente. Nous accourions Jim et moi et voyons une Belle dans un coin qui nous disait "je ne pensais pas le pousser si fort", l'homme était seulement assommé fort heureusement. Je demandais à Jim s'il pouvait nous débarrasser de ces deux énergumènes. Je m'approchais de Belle pour lui demander si ça allait et elle répondit que oui. Je lui dis qu'elle pouvait prendre congés mais qu'elle se méfie si elle sortait dans les rues. Il se faisait tard.

Je m'asseyais un moment dans la salle d'attente afin de reprendre mes esprits alors que Jim se chargeait du "ménage". Je me demandais pourquoi ils avaient choisi mon cabinet.