Aujourd'hui c'était censé être un jour de congé. Le seul jour de la semaine qu'on avait bien voulu m'accorder, après des enchaînements de catastrophes. J'étais épuisée. Lundi on m'avait demandé de commencer à poser pendant que l'on peignait le décor. Évidemment je reçu un pot de peinture en pleine tête. Tout son contenu s'était d'abord déversé sur mes cheveux, mon visage, puis mes vêtements. Mardi je fus poursuivie par des animaux. Mercredi je suis retrouvée prisonnière de mes altères à la salle de sport.
Tout se passait bien. Il faisait chaud et beau. J'avais éteint mon téléphone portable, fermé mes portes à clef. J'étais resté en pyjama, enrobée dans un plaide sur mon canapé, un livre à la main. Je n'avais pas mis de musique. Je n'en ressentais pas l'envie, ni le besoin. Au fil de ma lecture, je sentais mes paupières se refermées lentement, jusqu'à se qu'elles se ferment complètement. J'étais arrivée à mon but, me reposer, profiter d'un moment de calme.
Agent – Ouvre-moi ! Ouvre-moi ! C'est urgent, on a du travail ! Oh hé ! Du travail nous attend ! Réveilles-toi !
Elle tambourinait à ma fenêtre, affolée. Elle était tellement énergique qu'elle réussit à me sortir de mon sommeil. J'en tombais de mon piédestal. Une chute fracassante, j'en avais le vertige, même aplatie au sol. J'en avais du mal à me relever. Je parvenais à peine à marcher, je n'avais plus de force. Arrivé devant la source du problème, je fermais les rideaux d'un geste brusque.
Je me regardais quelques instant devant le miroir. Les cheveux en bataille. On n'aurait dit que l'on m'avait battu ou tiré les cheveux. Des cernes de trois mètres de long, jugeaient du fait que cela faisait longtemps que je ne dormais plus beaucoup.
Sur ce, je décidais de retourner sur mon canapé. C'était sans compter sur mon agent qui après avoir fait le tour de la maison, trouva un double de mes clefs et entra chez moi.
Agent – T'as intérêt à te lever ou sinon j'appelle du secours pour t'embarquer dans la voiture ! Réveilles-toi ou je t'y traîne !
Elle me secouait comme si sa vie en dépendait. Elle était à bout de nerf. Sentant qu'elle était prête à mettre ses menaces à exécution lorsqu'elle me tira les jambes sur le canapé, je décidais de me lever, non sans lui lancé un coup de pied dans la foulé. J'arrivais à peine à ouvrir les yeux.
Agent – Motive-toi ! Penses à tout ce que tu pourras t'offrir si tu fais ce job.
Elle me dit la somme du contrat à l'oreille. C'eut le don de me réveiller et même de me donner de l’énergie. Je filais me préparer, histoire d'être présentable, puis nous partîmes. Direction le centre vile. Une fois sur place, dans la boîte contractant, on présentât le travail, les tenus et m'indiquât le lieu de shooting. J'étais surprise de savoir que savoir que cela se passerait à la vue de tous, même si ce n'était ma première.
Les tenues étaient belles, nous étions plusieurs à poser. Nous devions représenter des amis s'amusant près de leur voiture. Nous irradions de joie, du moins en apparence. Cela me parut durer des heures, auxquels mes « amis » me faisaient du pieds et tentaient de m’évincer du cadre « idyllique ». L'une d'entre-elles me dît qu'une personne m'observait depuis un bon moment, me l'indiquant du regard. À ce moment là nous avions une pose de quelques minutes seulement. Je décidais donc de me précipiter vers elle, afin d'en savoir plus sur ces intentions.
Kimisore – Merci... Je m'appelle Kimisore Dong, je suis désolé si je vous ai inquiété en m'approchant de la sorte vers vous. Je n'ai que peu de temps et vous m'avez... intriguée. C'est la première fois que vous regardez un shooting photo en vrai ?